
La Vy aux moines
Localisation:Massif du Jura
Activité:trekking
Durée:10 heures
Distance:30.49 km
Dénivelé:970 D+ et 1024 D-
Difficulté:4/10
J1 - Au départ de l’abbaye de Montbenoit
J2 - Du lac des taillère à Môtiers
Introduction
La Vy aux moines, tracé médiévale, illustrant l'exploration des communautés religieuses dans le massif jurassien. Au XIe siècle, les chanoines de Saint-Maurice colonisent le Saugeais et érigent l'Abbaye de Montbenoît au siècle suivant. Ils établissent ainsi une voie d’échange, la Vy, entre les vallées, traversant la montagne. Cette voie, longue de 33 km avec des points culminants à plus de 1200 mètres, fut empruntée par marchands, contrebandiers, et réfugiés, malgré sa réputation de dangerosité due aux conditions climatiques et aux légendes locales. Le 07.07.2007, l'association de La Vy aux Moines réouvre le sentier pour des fins culturelles et touristiques.



J1 - Au départ de l’abbaye de Montbenoit
Conformément à la tradition, mon point de départ fut l'une des abbayes, en l'occurrence celle de Montbenoît dans le Saugeais, charmante commune où la conservation naturelle du paysage se mêle harmonieusement à l'authenticité des lieux, accentuée par la rénovation récente de l'Abbaye. La topographie ne déçoit pas ; les six premiers kilomètres se présentent avec un dénivelé positif, alternant entre des sentiers boisés et des routes de campagne peu fréquentées, en particulier après avoir dépassé l’auberge de la Perdrix. Cette dernière, ouverte pour la restauration, se situe à seulement six kilomètres du départ, trop tôt pour une pause à mon goût.
Le balisage des chemins est clairement indiqué et les sentiers sont bien entretenus, reflet de la coopération franco-suisse dans la maintenance du parcours. La transition entre les passages en forêt et les pâturages près du rocher du Cerf offre un dépaysement total. Côté français, les sources d'eau sont plutôt rares ; la seule rencontrée se situe au kilomètre 13, dans le hameau de Théverot. En cas de besoin, il est possible de s'adresser au Gîte d'étapes du Relais équestre des Seignes avant de passer en Suisse.



Le franchissement de la frontière se révèle unique avec la rencontre d’un gabelou (douanier d’antan), et des panneaux informatifs retraçant bien l'histoire de la douane et des gabelous, gardiens infatigables des frontières sur ce Chemin de la Contrebande. Mais trêve de passé, continuons notre aventure jusqu'au lac des Taillères où la nuit me trouve.



La réglementation du bivouac en Suisse se rapproche de celle française. Ainsi, la tente est montée à la tombée de la nuit et démontée à l’aube, sans laisser aucune trace de passage. Après un agréable dîner en compagnie de ma famille qui m’avait rejoint, et avoir savouré la sérénité au bord du lac des Taillères, il était temps de trouver le repos, anticipant la suite de mon périple.



J2 - Du lac des taillère à Môtiers
Je saisis ma lampe frontale, démonte ma tente, et quitte les lieux pour me diriger vers Môtiers dans le canton de Neuchâtel. Après avoir parcouru 20 km la veille, il ne me reste plus qu'une dizaine de kilomètres pour atteindre l'abbaye.
L'atmosphère de ce matin-là est exceptionnelle ; le soleil levant tente de percer à travers le brouillard et les feuillages de la forêt que je traverse en toute sérénité. Mon trajet est solitaire, rencontrant seulement quelques fermes et habitations sur 10 kilomètres, ce qui, loin d'être dérangeant, enrichit mon expérience.



Ce semblant de territoire sauvage m'offre le spectacle de renards, chevreuils et chamois évoluant naturellement dans leur habitat. Plus loin, je traverse des pâtures peuplées de vaches, veaux et génisses, m'efforçant de respecter leur tranquillité en passant discrètement, soulignant l'importance de la considération envers ces animaux et leur espace (traversée au kilomètre 26).



Conclusion
Le trajet retour s'est révélé très paisible, et si vous empruntez ce chemin aux mêmes heures que moi, vous jouirez d'une tranquillité similaire. Ma voiture m'attendait sur place, me dispensant de la gestion des transports, mais pour ceux qui en auraient besoin, le site de la SBB (Schweizerische Bundesbahnen traduit en français "Les Chemins de fer fédéraux" (CFF)) pourrait se révéler utile. Je vous recommande de prendre un taxi depuis Pontarlier pour rejoindre Montbenoit si cela rentre dans votre budget. Si ce n'est pas le cas, il existe des points propices pour faire de l'auto-stop afin de rejoindre Montbenoit. En revanche, si vous effectuez le trajet en sens inverse, un train depuis Pontarlier vous mènera directement à la gare de Motiers. De là, vous pourriez recourir à l'auto-stop depuis Montbenoit pour rejoindre Pontarlier ou alors utiliser les services de bus Mobigo (si vous préférez le PDF officiel des horaires, cliquez ici) selon leurs horaires.